Soutenance de thèse d'Ousmane Mariko

• Monsieur Bernard BAUDRY , Professeur, Université Lumière Lyon
• Monsieur Bani TOURE (Rapporteur), Professeur, Recteur de l'Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako, Mali
• Monsieur Jean LAPEZE (Membre), Professeur, Université Pierre Mendès-France
• Monsieur Bruno LAMOTTE (Directeur de thèse), Maître de conférences, HDR, Université Pierre Mendès-France

Résumé : nous avons constaté que de plus en plus, le nombre  d’étudiants entrant dans l’enseignement supérieur  croît d’année en année. Cela accroît par la suite l e nombre de diplômés qui sortent du système  d’enseignement supérieur. Cependant, le rythme d’in sertion professionnelle de ces diplômés demeure  timide. Ce qui du coup accroît d’année en année le  taux de chômage des diplômés du supérieur.  Selon les enquêtes nationales, en 2004, le taux de  chômage des diplômés du supérieur était d’environ  19% et dépasse celui au niveau national qui était d e 9%. En 2010, ce taux est passé à 25%. Ainsi, en  l'absence d'attention particulière à ce groupe cibl e son insertion deviendra de plus en plus  préoccupante. C’est pourquoi, nous nous sommes posé la question de savoir : quelles stratégies  faudrait-il mettre en place pour favoriser l’insert ion des diplômés du supérieur ? Nous avons fait une analyse des circuits classiques d’insertion notamme nt la fonction publique et le secteur privé malien. D’après les statistiques, ces 2 circuits présentent des rigidités quant à l’embauche de milliers de  diplômés qui sortent du système d’enseignement supé rieur malien. Ainsi, nous nous sommes orientés  vers l’entrepreneuriat en estimant qu’il pourrait ê tre un vecteur de création d’emploi pour eux et qui serait appuyé par la politique d’aide à l’entrepren euriat inscrite dans un programme dit « Programme  Emploi Jeunes ». Pour cela, nous avons retenu deux  hypothèses : (1) : l’entrepreneuriat est un facteur de création d’emploi pour les diplômés de l’enseign ement supérieur, (2) : la politique d’aide à  l’entrepreneuriat permet de favoriser ce processus. Après avoir fait une analyse descriptive du fonctio nnement du marché du travail au Mali et après l’étu de  de plusieurs théories et travaux de recherches liés au capital humain et au rôle des compétences dans  le domaine de l’entrepreneuriat voire le développem ent économique, nous sommes parvenus aux  résultats suivants en fonction de nos hypothèses de base :  1-  Oui, l’entrepreneuriat est un facteur de créatio n d’emploi pour les diplômés du supérieur. En ce  sens où notre analyse ne nous a pas permis d’abouti r à de meilleures perspectives d’amélioration des  circuits classiques d’insertion.  2-  Non, la politique d’aide à l’entrepreneuriat ne  favorise pas ce processus même si nous  reconnaissons son utilité et son opportunité. Cela  sous-entend qu’il faudrait non seulement redynamise r  les dispositifs existant ou leur opérationnalisatio n mais aussi envisager de nouveaux dispositifs. C’e st  ainsi que nous avons été amenés à faire des proposi tions synthétiques allant dans le sens de la  favorisation de l’insertion professionnelle des dip lômés de l’enseignement supérieur au Mali à travers la  politique d’aide à l’entrepreneuriat.  



Abstract : we found that increasing the number of students ent ering higher education is  growing year by year. Thereafter it increases the n umber of graduates of higher  education system. However, the pace of integration  of these graduates is so shy. So  the unemployment rate of graduates is growing year  by year. According to national  surveys, in 2004, the unemployment rate for graduat es was about 19% and exceeds  the national level that was 9%. In 2010, the rate r ose to 25%. Thus, in the absence of  attention to this target group its insertion become s increasingly worrying. Therefore,  we asked ourselves this question: what strategies s hould be put in place to promote  the integration of graduates? We did an analysis of conventional circuits insertion  such as the public and the private sector in Mali.  According to statistics, these two  circuits are rigidities in the hiring of thousands  of graduates of higher education  system in Mali. Thus, we turned to entrepreneurship by saying it could be a vehicle  for creating jobs for them and that would be suppor ted by aid policy for  entrepreneurship enrolled in a program called "Yout h Employment Program". For  this, we selected two assumptions: (1): Entrepreneu rship is a factor in creating  employment opportunities for graduates of higher ed ucation, (2): aid policy  entrepreneurship can encourage this process. After  a descriptive analysis of the  functioning of the labor market in Mali and after s tudying several theories and  research work related to human capital and the role of skills in the field of  entrepreneurship or economic development, we manage d the following results based  on our assumptions:  1 - Yes, entrepreneurship is a factor in creating e mployment for graduates from the  moment that our analysis does not allow us to achie ve better prospects for the  improvement of conventional circuits insertion.  2 - No, policy support for entrepreneurship does no t promote this process even  though we recognize its utility and its opportunity . This implies that to revitalize the  existing devices or their operationalization and al so to explore new devices. Thus we  have made some synthetic propositions that can prom ote the employability of  graduates of higher education in Mali through polic y support for entrepreneurship.