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Arc 8, Région Rhône-Alpes |
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Les pôles de compétitivité sont par nature des lieux d’innovation, de production et de mobilisation de compétences. Les questions qui se posent sur la gestion des emplois et des compétences à l’échelle de ces pôles, sur l’influence qu’ils peuvent exercer sur le fonctionnement du marché du travail, sur l’enseignement supérieur et la formation continue sont des questions cruciales pour la sécurisation des parcours professionnels des salariés. L’étude qui a été menée dans le cadre du programme du CREG conduit sur ces questions montre que les questions d’emploi, de formation et de compétences restent généralement au second plan des stratégies des acteurs des pôles. C’est un résultat partagé dans la littérature et qui renvoie à des limites connues des systèmes sociaux d’innovation.
Durant la crise économique et avec les menaces qui pèsent sur l’emploi, ce sont des coalitions, beaucoup plus large que les seuls deux acteurs conventionnels du dialogue social qui interviennent pour assurer la pérennité de l’emploi dans la région Rhône-Alpes. Ces coalitions d’acteurs, construites sur base régionale, incluent les syndicats, les élus, le patronat, les associations, les centres de recherche ainsi que les représentants d’organisations publiques ou professionnelles spécialisées dans l’emploi et le développement économique. Tous ces acteurs sont réunis dans divers dispositifs de gouvernance régionale et territoriale. Grâce à la richesse et la complexité de ces dispositifs, la région Rhône-Alpes produit un nouvel avantage concurrentiel qui est susceptible d’assurer le développement économique régional et sécuriser les parcours professionnels des salariés.
La thèse du doctorat s’intéresse à la question de la gouvernance des dispositifs emploi-formation des pôles en relation avec la sécurisation des parcours professionnels dans la région Rhône-Alpes, elle comporte deux défis à relever : d’une part, la nécessité de penser en continu les nouvelles formes de régulation sociale reposant sur une approche contractuelle, pour répondre aux transformations sociales et économiques permanentes induites par les pôles de compétitivité.
D'autre part, la nécessité de gérer et identifier ces transformations économique et sociales, qui interrogent la tension permanente entre la performance sociale des institutions politiques de la régulation sociale, les nouvelles réalités du « nouveau monde économique » et les positions des partenaires sociaux.
Le centre du projet de thèse est d’étudier l’hypothèse de risque de réduction des capabilités des salariés, finalement contreproductive pour l’innovation, et les solutions offertes par le développement de la contractualisation pour sécuriser les parcours professionnels. La thèse sera inscrite dans le cadre d’un travail collaboratif mené avec les partenaires sociaux, la région, le Centre de Recherche et de Ressources (C2R - CFDT), et pilotée par le CREG. Les résultats seront formulés dans un premier temps sous forme d’études de cas qualitatives qui vont cibler le pôle de compétitivité TECHTERA, Le pôle de compétitivité des textiles techniques et textiles fonctionnels en Rhône-Alpes ; elle complètera l’étude de PLASTIPOLIS réalisée en 2012 et sera conduites selon une méthodologie équivalente.
Dans un deuxième temps, une exploitation plus large la base de données CTRD pour comprendre les spécificités de la mobilité du personnel de la R&D à des échelles territoriales nationale et régionale, les résultats de cette étude quantitative seront destinées à alimenter la réflexion des instances de la régulation sociale de la région Rhône-Alpes a fin de sécuriser les parcours professionnels des chercheurs et ingénieurs.
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