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Soutenance de thèse de Sarah Pelleray

Soutenance

Le 7 juillet 2020

Gouvernance et mesure de la valeur économique de l’eau : proposition d’un indice composite de qualité de service durable

Membres du jury :
  • M. Virgile CHASSAGNON, Professeur des Universités, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
  • M. Vincent FRIGANT, Professeur des Universités, Université de Bordeaux, Rapporteur
  • M. Alexis GARAPIN, Professeur des Universités, Université Grenoble Alpes, Examinateur
  • Mme Valérie REVEST, Maître de conférences Hdr, Université Lyon-2, Examinateur
  • M. Xavier HOLLANDTS, Kedge Business School - Bordeaux, Rapporteur
  • M. Denis  CHANTEUR , Veolia Eau d'Île-de-France, Invité

Résumé :  le modèle économique du service de l’eau n’est plus approprié aux défis d’aujourd’hui. Face à une démographie croissante, aux multiples usages et au risque de tarissement des ressources, l’opérateur doit orienter son évolution sur le développement de nouveaux services qui optimisent le petit cycle de l’eau pour résoudre les problématiques de durabilité. Cette solution est freinée par un modèle économique figé autour des enjeux historiques sanitaires largement atteints et à préserver, qui contraint à distribuer le même service à différentes catégories d’usagers professionnels qui n’ont pas les mêmes besoins. Ce constat nous amène à la question de recherche suivante : la gouvernance de l’eau potable actuelle valorise- t-elle son utilisation ? Partant d’une approche de la valeur économique de l’eau potable sous l’angle du service, cette thèse propose par sa mesure de poser les jalons d’une qualité de service durable. La stratégie est d’augmenter la valeur ajoutée à utiliser le service et de limiter les impacts environnementaux en adaptant la qualité de service aux attentes des usagers. Pour ce faire, nous construisons la chaîne de valeur de l’eau potable sur une dialectique entre théorie et empirisme. Par le cœur de son métier, l’opérateur est une entité réellement impliquée dans le fonctionnement de la société. Il a la possibilité d’initier une action collective en unissant la sphère publique et les usagers professionnels avec un but commun : valoriser l’eau potable. Le mécanisme de la chaîne est fondé sur une vision normative du bien commun privé qui favorise la création et le partage de valeur collective à destination du régulateur, du producteur et de l’utilisateur. Dans cette approche, la valeur est issue des interactions sociales d’un système complexe où le tout fait plus que la somme des parties. Ce « plus » résultant de l’action collective et qualifié de valeur sociétale, représente la somme des externalités positives générées par la contribution des acteurs de la chaîne. Les leviers de valorisation de l’eau potable sont présentés au travers d’un modèle d’économie circulaire. Les propriétés de l’économie de fonctionnalité nous permettent d’étendre ce concept théorique à l’implication des usagers professionnels. La part de la valeur sociétale captée par ces derniers n’est autre que la valeur économique. Axée sur la valeur d’usage, elle se crée à l’articulation entre la valeur publique et la valeur de service. Appuyée sur une enquête auprès des commerces d’Île-de-France, la valeur de service est modélisée sous forme d’indice composite. Les résultats montrent que l’incitation réglementaire et contractuelle ainsi que l’innovation contribuent à la création de la valeur économique. Nous bâtissons une relation novatrice entre l’usager et l’opérateur reposant sur un pacte sociétal. Nous présentons aussi les jalons de la qualité de service durable qui invitent à explorer de nouvelles pistes de recherche.

Summary :  the economic model of water service is no longer appropriate for today's challenges. Faced with growing demographics, multiple uses and the risk of resource depletion, the operator must orient its evolution towards the development of new services that optimise the small water cycle to solve sustainability issues. This solution is hampered by an economic model that is fixed around the historical health issues that have been largely achieved and must be preserved, which forces the same service to be distributed to different categories of professional users who do not have the same needs. This observation leads us to the following research question: does the current governance of drinking water value its use? Starting from an approach to the economic value of drinking water from a service perspective, this thesis proposes, through its measurement, to lay the groundwork for a sustainable quality of service. The strategy is to increase the added value of using the service and to limit the environmental impacts by adapting the quality of service to users' expectations. To do this, we build the drinking water value chain on a dialectic between theory and empiricism. Through the core of its business, the operator is an entity truly involved in the functioning of society. He has the opportunity to initiate collective action by uniting the public sphere and professional users with a common goal: to enhance the value of drinking water. The mechanism of the chain is based on a normative vision of the private common good which favours the creation and sharing of collective value for the regulator, the producer and the user. In this approach, value is derived from the social interactions of a complex system where the whole is more than the sum of its parts. This "plus" resulting from collective action and qualified as societal value, represents the sum of positive externalities generated by the contribution of the actors in the chain. The levers for enhancing the value of drinking water are presented through a circular economy model. The properties of the economy of functionality allow us to extend this theoretical concept to the involvement of professional users. The part of the societal value captured by the latter is none other than the economic value. Focused on use value, it is created at the articulation between public value and service value. Based on a survey of Île-de-France businesses, service value is modelled in the form of a composite index. The results show that regulatory and contractual incentives as well as innovation contribute to the creation of economic value. We are building an innovative relationship between the user and the operator based on a societal pact. We also present the milestones of sustainable service quality that invite the exploration of new avenues of research.

Date

Le 7 juillet 2020
Complément date
9h.

Localisation

Complément lieu
Visioconférence

Publié le 15 juin 2020

Mis à jour le 15 juin 2020