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Le 5 juin 2023
Zone franc CFA et souveraineté monétaire : une analyse par l'approche institutionnaliste monétaire française
Membres du jury
- Jérôme Blanc, IEP Lyon, Président du jury
- Rebeca Gomez Betancourt, Université Lyon 2, Rapporteure
- Mathieu Dufour, Université du Québec en Outtaouais, Rapporteur
- Catherine Figuière, Université Grenoble Alpes, Suffragante
- Séraphin Prao Yao, Université de Bouaké, Suffragante
- Guillaume Vallet, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse, suffragant
Résumé / Abstract
Afin de répondre au questionnement général de cette thèse qui traite de la souveraineté monétaire de l’UEMOA, ce travail est divisé en trois chapitres. Dans le premier, nous définissons une grille de lecture de notre objet d’étude. A partir de l’approche institutionnaliste monétaire française, nous proposons une vision renouvelée de la notion de souveraineté monétaire afin d’en saisir pleinement la logique contemporaine. A cet égard, en prenant en compte la double dimension "principe et exercice" de la souveraineté monétaire, il appert que celle-ci s’illustre comme une notion dissociée de la souveraineté politique et un concept "essentiellement contesté". L’analyse critique de la TZMO en lien avec l’approche institutionnaliste d’Aglietta et Orléan a par ailleurs permis d’introduire la notion de "souveraineté de la monnaie". Nous montrons à travers ce concept l’importance de la monnaie dans l’activité productive et la nécessaire orientation des politiques économiques en faveur du bien-être de la population, pour une zone monétaire plus viable. A partir de notre grille d’analyse, le chapitre 2 discute la question de la souveraineté monétaire de la zone UEMOA à travers une analyse détaillée de son architecture institutionnelle et monétaire. Ce qui permet par ailleurs d’en évaluer la pertinence au regard de ses défis actuels. Nous montrons ainsi que les pays de l’UEMOA ne souffrent d’aucune confiscation de leur souveraineté monétaire. Ils évolueraient davantage dans "un régime de souveraineté monétaire" anachronique et fortement coercitif dont le cadre opérationnel est en réel déphasage avec les enjeux contemporains de l’Union. Nous disons alors que l’UEMOA possède la souveraineté monétaire, mais pas la souveraineté de la monnaie. Le troisième chapitre s’attache à examiner la viabilité du "régime de souveraineté monétaire" de l’UEMOA à partir des méta-critères d’optimalité. Nous montrons d’une part que d’importantes hétérogénéités demeurent et, d’autre part, une efficacité limitée des mécanismes de partage de risque. Cette thèse insiste par conséquent sur l’idée que : plus qu’un problème de souveraineté monétaire, ces pays souffriraient en réalité d’une incohérence dans le régime de souveraineté monétaire, traduit par les insuffisances en matière de gouvernance et d’intégration économique et monétaire. D’où sa nécessaire réforme.
In order to answer the general question of this thesis, which deals with monetary sovereignty in the WAEMU, this work is divided into three chapters. In the first chapter, we define a reading grid for our object of study. Based on the French monetary institutionalist approach, we propose a renewed vision of the notion of monetary sovereignty in order to fully grasp its contemporary logic. In this respect, by taking into account the double dimension "principle and exercise" of monetary sovereignty, it appears that it is a concept dissociated from political sovereignty and "essentially contested". The critical analysis of the theory of OCA in relation to the institutionalist approach of Aglietta and Orléan has also made it possible to introduce the concept of "monetary sovereignty". Through this concept, we show the importance of money in productive activity and the necessary orientation of economic policies in favor of the population's well-being, for a more viable monetary zone. Using our analytical framework, Chapter 2 discusses the issue of monetary sovereignty in the WAEMU zone through a detailed analysis of its institutional and monetary architecture. This also makes it possible to assess its relevance to current challenges. We thus show that WAEMU countries do not suffer from any confiscation of their monetary sovereignty. Rather, they are evolving in an anachronistic and highly coercive "monetary sovereignty regime" whose operational framework is out of step with the Union's contemporary challenges. We therefore say that WAEMU has monetary sovereignty but not sovereignty of the currency. The third chapter examines the viability of the WAEMU's "monetary sovereignty regime" using the meta-criteria of optimality. We show on the one hand that significant heterogeneities remain and, on the other hand, that the effectiveness of risk sharing mechanisms is limited. This thesis therefore insists on the idea that : more than a problem of monetary sovereignty, these countries actually suffer from an incoherence in the monetary sovereignty regime, reflected in the inadequacies in governance and economic and monetary integration. Hence the need for reform.
Date
Localisation
Salle Fardeheb
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